Si l’on me demande d’écrire une lettre à mon amour et bien moi, celle qui écrit des histoires à l’eau de joliesse qui finissent bien, je dois avouer que je ne sais pas.
Je peux empiler prestement tout livrés des contes d’amour, je ne peux cependant, écrire ce que je ressens, page blanche, nada, peau de bête pelée.
Et je peux vous dire que j’ai essayé…
J’ai eu beau secouer ma tête dans tous les sens, me mettre sans dessus dessous, implorer Petit Crayon afin qu’il se montre, tout à coup, génial tout seul …
Rien à faire.
Je sèche pire que les chaussettes de l’archiduchesse qui devrait, entre nous, mettre des bas pour le raccord avec les autres fanfreluches quoique, après tout, en effet de terminologie complaisante du dérouleur de langue, facétieux, c’est plus judicieux ainsi.
Néanmoins, revenons à mes moutons qui se la paissent en tranquille, l’herbe de la prairie, en me jetant de temps à autre un air goguenard, se demandant à quoi j’aspire aujourd’hui à m’essayer.
Et bien, mes petits laineux, j’aimerai dresser savamment, avec l’effet bouclant qui va bien, les mots qui rendent plus beau l’écrit d’amour déclamé.
Pourtant, nom d’un petit mérinos, ça ne vient toujours pas !
Fichtre de zut !!!
Vais je être la plus pitoyable des amoureuses coites ?
Certes, comment dire la quantité d’amour, qui n’est pas quantifiable en fait, que l’on a dans le cœur et qui submerge chaque pore de sa peau ?
Comment faire ressentir la douleur d’aimer lorsque l’on se trouve éloigné de l’être adoré ?
Comment décrire celui qui nous est le plus cher, le plus beau, le plus incroyable sans donner l’impression d’être d’une stupide banalité et donc, par là même, salir et ridiculiser quelque part, ce qui ne doit pas l’être ?
Je voudrai pouvoir jeter ces mots pour toi sur le papier aussi facilement qu’en rédaction de fables ; toutefois, ceux là ne se jettent pas, ils exigent un doigté de clics en dextérité.
Peut être ne le puis je en fait, car jusqu’ici ignorante du sens d’aimer et que les mots, moult fois utilisés, me semblent fourvoyer l’essence même de ce sentiment niché en moi, pour toi.
C’est sans doute d'ailleurs tellement personnel qu’une mise en lumière, pour moi qui aime rester derrière, ne sied pas, mais alors pas du tout.
Eventuellement, tiens pourquoi pas, souligner pourquoi je te déteste finalement d’avoir donner envie à la boudeuse capricieuse que je suis, exigeant tout de tous sans jamais se mettre en cause ou en péril, de faire des efforts pour devenir meilleure.
Je te déteste de n’avoir plus à fantasmer sur Jude Law.
Je te déteste d’avoir envie de dormir avec toi.
Je te déteste de me sentir aussi nulle, de ne pas être à la hauteur de ce que tu es toi simplement et assurément.
Je te déteste tant.
L’amour, tout compte fait, n’est qu’un simple bordel immense délicieusement précieux qui souffle sur ce que l’on est avec l’insolence de l’impétueuse première rose du printemps, la beauté éclatante ne peut qu’exister, il serait tellement stupide de se gâter le cœur.
Ma lettre ne subsistera donc pas en tant que celle qui bouleversa les ingénus d’amour à l’affût d’acompte de sensations originelles en belles.
Elle ne sera que le reflet de ce que je suis, la plus grande nouvelle bordélique que l’amour ait accouchée, pour son plus grand malheur.
Celle qui n’osera, en fait, s’exprimer qu’au creux de nos vibrations, sur ce toi et moi.
-« Que veux tu ?
- Juste toi. »
Nb : On arrête de rire mes petits laineux sinon attention, même si hiver il y a, je coupe, je tonds et en route pour l’aglagla du bé ….
Nb2 :
http://www.youtube.com/watch?v=KIgDtNM4Sg8&feature=related